- rimailler
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⇒RIMAILLER, verbe intrans.Péj. Faire de mauvais vers. Voltaire et les autres sont encore à rimailler, à s'entêter à être des poètes à chevilles et sans poésie (GONCOURT, Journal, 1889, p. 1088).REM. 1. Rimasser, verbe intrans., synon. de rimailler. J'ai pris en grand dégoût la foule qui rimasse Pour son style fardé qui minaude en grimace (POMMIER, Crâneries, 1842, p. 152). 2. Rimaillerie, subst. fém. Vers de rimailleur (infra dér.). Synon. rimaille (dér. s.v. rimer). Quant (...) à la rimaillerie mnémonique, ç'avait été œuvre de poëte qu'on avait réservée au maître (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 330).Prononc. et Orth.: [
], [-ma-], (il) rimaille [-
], [maj]. Voy. ouverte considérée unanimement comme post., sauf MARTINET-WALTER 1973: [-
-], [-a-], 5/12. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1564 rithmailler (RABELAIS, Cinquiesme Livre, éd. Ch. Marty-Laveaux, chap. 46, p. 174); 1649 [éd.] rimailler (SCARRON, Virgile travesti, livre IV, Paris, p. 66). Dér. de rimer; suff. -ailler.
DÉR. Rimailleur, -euse, subst. Poète sans talent. Synon. rimeur, versificateur. Prenez garde, lui dis-je, vous avez attaqué ce rimailleur avec vos armes, il peut vous répondre avec ses rimes: il fera une chanson sur la vertu (STENDHAL, Rouge et Noir, 1830, p. 397). — [], fém. [-ø:z]. — 1re attest. 1518-19 (MAROT, Petite Epistre au Roy, 3 ds Les Epitres, éd. C. A. Mayer, p. 97); de rimailler, suff. -eur2. — Fréq. abs. littér.: 10.
BBG. — GOHIN 1903, p. 243 (s.v. rimaillerie).rimailler [ʀimaje] v. intr.ÉTYM. 1648; rithmailler, av. 1553; de rimer, et suff. péj. -ailler.❖♦ Faire de mauvais vers, de la mauvaise poésie.0 Votre plaisir de rimaillerQu'on voit bien, parbleu ! sans collyre,M'empêchera-t-il de bâillerSi jamais je viens à vous lire ?Germain Nouveau, le Calepin du mendiant, Pl., p. 699.❖DÉR. Rimaillerie, rimailleur.
Encyclopédie Universelle. 2012.